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PRAGMATIQUE

/ Cours et exo. Master 2. 

" La pragmatique est d’abord une tentative pour répondre à des questions comme celles-ci : Que faisons-nous lorsque nous parlons ? Que disons-nous exactement lorsque nous parlons ? Pourquoi demandons-nous à notre voisin de table s’il peut nous passer l’aïoli, alors qu’il est manifeste et flagrant qu’il le peut ? Qui parle et à qui ? Qui parle et avec qui ? Qui parle et pour qui ? Qui crois-tu que je suis pour que tu me parles ainsi ? Qu’avons-nous besoin de savoir pour que telle ou telle phrase cesse d’être ambiguë ? Qu’est-ce qu’une promesse ?

OUVERTURE

Comment peut-on avoir dit autre chose que ce que l’on voulait dire ? Peut-on se fier au sens littéral d’un propos ? Quels sont les usages du langage ? Dans quelle mesure la réalité humaine est-elle déterminée par sa capacité de langage ?​ ... 

Françoise Armengaud

Objectifs et orientations générales du cours

Objectifs généraux (Semestres I)

  • Initier l’étudiant aux théories pragmatiques, aux fondements d’une discipline ;

  • Acquisition d’une « meilleure » maîtrise des aspects théoriques en rapport au domaine ;

  • Initiation aux concepts et méthodes consacrés dans le domaine ;

  • Offrir l’occasion d’une application de ces méthodes sur des situations diverses.

Contenu du programme â€‹

" Parler, c'est sans doute échanger des informations ; mais c'est aussi effectuer un acte, régi par des règles précises, [/] qui prétend transformer la situation du récepteur, et modifier son système de croyances et/ou son attitude comportementale ; corrélativement comprendre un énoncé c'est identifier, outre son contenu informationnel, sa visée pragmatique et sa force illocutoire" 

         Des textes de l'antiquité et de contrées diverses, et des croyances appartenant à des cultures multiples, rappellent l'idée d'une force d'action que renferme la parole. Itri maci d awal, (étoile n'est pas (qu')un mot) dit-on en kabyle (berbère) non pas pour signifier que le mot en lui-même n'est rien que cela, mais plutôt pour dire que la seule évocation de cette désignation, cette parole à elle seule, suffit pour donner à l'existence l'objet auquel elle renvoie.
         Le différents rituels et faits de magie qu'a connus l'humanité, et dans lesquels la parole joue un rôle important, démontrent la force de la parole au sein des sociétés humaines. Les religions, elles aussi en tant que faits de société, reconnaissent à celle-ci (la parole) une vertu des plus grandes au point de la hisser au rang de la première causalité fondatrice. Jusqu'à la mettre au même pieds d'égalité que la Divinité. N'est-il pas écrit, dans ce sens, dans la Bible : "Au commencement était le Verbe, et le Verbe était en Dieu, et le Verbe était Dieu. ..." (Évangile selon Jean. Chapitre 1).

      Les recherches, à proprement parler, sur la parole ne datent pas de très longtemps. Mais comme nous le signalions en avant-propos, les effets de celle-ci sont connus, au moins, depuis les premiers philosophes de l'antiquité.

     La pragmatique n'est pas née d'un programme ou d'un projet de recherche tout comme c'est le cas, par exemple, pour la sémiologie qui trouve ses origines dans la reprise, sinon des suites envisagées, aux idées formulées par Saussure.

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        De tous les auteurs desquels nous ne devrions pas oublier l'apport, nous pouvons citer, entre autres Charles Sanders Peirce et F. De Saussure.

Deux courants issus de la tradition saussurienne

                         SEMIOLOGIE

« On peut dire qu'il [ce courant] a pratiquement disparu ayant épuisé la description des rares systèmes de signes totalement explicitables […] par les fonctions qu'ils remplissent dans la société et pour laquelle ils sont expressément construits. Quoiqu'en dise Jeanne Martinet (1973), l'intention de communiquer n'est pas un critère observable dans le comportement d'un émetteur puisqu'il s'agit de rien d'autre que de la détermination de son esprit. »

Robert Marty Université de Perpignan

Laboratoire de Théorie des Systèmes

Voir lien ici

La sémiotique cherche à élucider l'émergence de la signification, ou sémiosis, quelles qu'en soient les manifestations (images, textes, gestes, objets...)

Se distingue de la sémantique qui analyse le sens dans la langue.

Interprétation de phénomènes de société, elle cherche si les choses n'ont pas un sens caché, des valeurs symboliques par exemple le combat bien/mal chez les catcheurs. Le combat à un rôle de catharsis. Elle s'est occupé d'analyse de pubs, des notions impliquées dans le langage.

Série de conférences (vers 1950

Mais à bien suivre l'objectif tel que tracé, ne serait-il pas juste d'affirmer que :

« Les anciens rhétoriciens étaient déjà des pragmaticiens » ?

Cette linguistique 

- néglige l'usage-même du système,

- La langue est conçue comme objet d'étude extérieur au monde et s'oppose à la parole,

- Elle ne prend pas en compte les situations discursives.

  • Idée : Etudier l'acte même gouvernant la production d’un énoncé.

  • L'énonciation s'intéresse à l'usage même que l'on fait de la langue.

  • La langue n'est pas conçue comme «réifiée », comme c'est le cas dans le structuralisme.

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